Dream of a lifetime

Chapitre 1.

  Ce matin était frais, j'avais pour habitude de sortir le chien très tôt sous ordre de mes parents -je suis une fille plutôt obéissante-, mais aujourd'hui c'était différent. Ils ne m'avaient même pas réveillé, étaient partis avec la voiture du travail de ma mère, sans prévenir. Ce n'était pas leur genre, mes parents sont plutôt strictes, ne me laisse jamais seule sans prévenir ; j'étais un peu inquiète, je l'avoue. Mais ce matin j'étais seule, la maison était vide, aucun parent à l'horizon, je me sentais libre. Ce sentiment m'envahit complètement et je ne pus résister d'allumer la radio et de mettre le son au maximum. Je dansais, je chantais, pour une fois j'étais heureuse d'être libre ! Mais il ne fallut que quelques minutes pour qu'un voisin vienne se plaindre que je faisais trop de bruit. Ce monsieur était grand et blond avec un look de BCBG, et il mâchait impoliment son chewing-gum ; je ne pouvais rien dire, je n'avais pas le droit de faire autant de bruit. Je me suis donc exécutée à éteindre la radio, puis j'ai pris mon sac de sport, mon manteau, un peu d'argent, puis je suis sortie pour aller à mon entrainement de gym en laissant au préalable un mot expliquant que j'étais au gymnase pour ne pas inquiéter mes parents.

 

  J'avais était restreinte de prendre le bus pour aller au gymnase, heureusement que j'avais pris un peu d'argent. Arrivée devant le gymnase, j'avais dû attendre l'arrivée de mon entraineur, mademoiselle Collins, une femme avec des traits assez strictes, blonde aux cheveux longs, mais contrairement aux apparences, son amabilité dépasse nos espérances. Une fois la porte du gymnase ouverte, ma seule envie était de faire de la gym, je courus donc vers les vestiaires où la lumière s'alluma automatiquement. Autant dire tout de suite que le gymnase était vraiment grand et très bien équipé. Les jours de soleil, les rayons passant à travers les quelques fenêtres en hauteur, donnaient un très jolie rendu des couleurs de la salle, mais ce jour-là il pleuvait alors on pouvait entendre les gouttes d'eau ruisseler sur le toit de tôles. La gym était la seule façon de m'évader de ma vie monotone au foyer avec mes parents. N'étant point scolarisée dans un collège, mais à la maison, je n'avais pas beaucoup d'amis à part les filles de mon équipe. Ce sport est la seule chose que mes parents ont accepté de me payer, mais je rêve secrètement d'un jour pouvoir aller au lycée. 

  L'heure de l'entrainement avait sonné, aussi disciplinées qu'à l'habitude, les 5 filles de l'équipe, dont moi, s'alignèrent. L'échauffement pouvait commencer, laissant place à quelques bavardages par-ci, par là. Aujourd'hui était le premier jour de la dernière semaine d'entrainement avant les pré-nationales, une compétition d'autant plus importante pour chacune de nous, et pour cause, c'est la première étape pour avoir une place dans l'équipe sénior de l'année prochaine, une place aux côtés de Youna Dufournet, Anne Khum et toutes ces filles, le rêve de toutes gymnastes, mais avant tout il fallait s'entraîner le plus assidûment possible, à commencer par le travail des difficultés. Mademoiselle Collins me conseilla de travailler mes lâchers de barres et me demanda de faire un effort lorsque je rattrape la barre et d'éviter de trop cambrer mon dos. Elle promit que si je ne l'écoutais pas, je pouvais être sûre de passer deux heures sur le maintien de la posture. 

 


 



07/08/2012
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