Dream of a lifetime

Chapitre 3.

  Le réveil n'aurait pas été nécessaire ce matin : j'étais réveillé depuis bien longtemps lorsqu'il sonna. Préparer mon sac fût une tâche difficile, je pensais bien trop à la compétition. En quelques temps, j'étais habillée, coiffée et maquillée. Je saisis mon justaucorps fraichement lavé, et ma bouteille d'eau et j'étais sortie. Il n'y avait qu'un détail à régler, j'avais complétement oublié d'enfiler mes chaussures, j'étais donc dans la rue en pantoufles. Les passants me dévisageaient le temps que je réagis. J'avais honte. Je courus prendre une paire de chaussure avant de monter enfin dans la voiture. 

  Le trajet était long mais j'avais pris un peu de lecture pour me divertir, ce qui était une très mauvaise idée vu que j'avais le mal des transports. Il était déjà trop tard, j'avais dégluti tout mon petit-déjeuner sur mes baskets. J'étais vraiment très mal. Mon père a été obligé de se garer sur une aire pour aérer la voiture de l'odeur malsaine, nous avons donc été retardés d'une demi-heure. Je dormis tout le reste du trajet, ce qui me permit de me reposer. 

 Après trois interminables heures de trajet, j'allais enfin pouvoir me poser, mais c'était avant que mon entraineur vienne me remuer en m'annonçant que je n'étais pas en avance. Il fallut que je file aux vestiaires enfiler mon justaucorps et mon survêtement de l'équipe. Le tour nous précédant ne tarda pas à se terminer pendant qu'on s'échauffait. Je saluai le public suite à l'appel de mon nom. J'étais placée au saut avec mon équipe pour la première rotation. La présentation devant les juges fût brève. L'une après l'autre on passait sur la table de saut pour préparer son saut. Les 5 minutes de préparation écoulait, j'étais la première de l'équipe à passer. Les juges levèrent leur main, la compétition avait enfin commencé pour moi. J'inspirais et expirais lentement pour permettre d'évacuer le stress comme me l'avait conseillé Mademoiselle Collins. Après avoir salué les juges, ma course effrénée vers le tremplin commença. J'y mettais tout mon cœur pour finalement commencer ma rondade. Je poussais de toutes mes forces dans le tremplin. Mes mains se posèrent sans problème. Je volais, j'entamais ma double vrille avec un contrôle incroyable. Je ne me concentrais plus que sur ma réception, elle devait être parfaite. Ce ne fût pas le cas. Mon mauvais placement me fit sortir de la zone de réception. J'étais déçue de ma performance, mais ce n'est pas pour autant que j'allais baisser les bras. Je bus un peu d'eau durant l'attente de ma note, et à ma grande surprise, les juges m’avaient accordé un 14.966. J'étais fière malgré mon saut un peu décevant. 

  Toute l'équipe venait de passer au saut, j'avais tout de même la meilleure note étant donné que aucune de mes coéquipières n'avait effectué un yurchenko double vrille. Les passages de la première rotation étaient finis à tous les agrès. Nous nous dirigions donc vers les barres, ma plus grande chance de finir sur le podium. Cette fois-ci, j'étais dernière à passer. Je regardais avec un œil attentif les enchainements de mes amies. Plus vite que je ne le pensais, mon tour arriva. Et ce fût sans trop de stress que je pus débuter ma routine. Aussi inimaginable que ça pouvait paraître, mon enchainement avait l'air parfait et avec attente, j'obtenus un 15.833. J'avais de quoi être contente, j'étais potentiellement qualifiée pour les nationaux. 

 

 

 

 


 


10/08/2012
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Jordyn Wieber | Championne du monde 2011



Jordyn Wieber a une fracture de fatigue à la cheville droite, c'est la raison pour laquelle elle n'était pas au top lors des jeux olympiques. 


10/08/2012
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Chapitre 2.

  L'entrainement se finit sous le regard attentif de mes parents ; c'était rare qu'ils viennent me voir à la gym mais j'étais tellement heureuse que seule leur présence comptait. En sortant des vestiaires, je voyais mon entraîneur parler à mes parents mais je n'y prêtais guère attention. 

 

  De retour à la maison, le repas était déjà prêt, garder au chaud dans le four. Seules quelques minutes furent nécessaires pour s'attabler. Ma mère avait préparé mon repas préféré : une tartiflette. Mes parents m'accordaient une grande attention aujourd'hui et il ne me fallut que peu de temps avant de découvrir pourquoi puisqu'avant la fin du dessert mon père m'annonça qu'ils ne pourraient plus s'occuper de moi comme ils le font depuis ma naissance ... Ma mère ajouta que leur demande d'adoption venait d'être acceptée et que dans moins de deux mois, j'allais être grande sœur mais que je devrais aller au lycée. Mon rêve de devenir une lycéenne allait finalement se réaliser mais je n'avais pas envie de délaisser la gym. La solution avait déjà était envisagée par mes parents, ils avaient parlé à mon coach et étaient tous d'accord pour me faire passer les tests de la rentrée prochaine pour rentrer en sport étude. Sauter de joie, c'est ce que je voulais faire, mais je n'eus aucune réaction, d'une part parce que l'angoisse m'envahit, la peur de ne pas m'intégrer, ou pire, d'échouer lors des tests mais je ne pouvais pas être triste non plus étant donné que c'était mon rêve. 

  Je savais depuis longtemps que mes parents voulaient adopter mais le fait est que j'avais l'impression que j'allais être remplacée. Je me suis effondrée en larmes sur mon lit. Quelques heures plus tard ma mère me réveilla pour me réconforter et me rassurer, je dois avouer que je n'avais même pas remarqué que je m'étais endormie ... 


  Les tests pour la rentrée prochaine en sport étude étaient dans 6 semaines, chaque jour à l'entrainement je m'appliquais d'avantage. Devenir la meilleure n'est qu'une question de courage. L'adrénaline et le stress ne m'apportaient que des choses positives. Il fallait que je redescende sur terre, à la fin de la semaine, j'aurais à concourir aux pré-nationales. Mademoiselle Collins disait que cette compétition serait une bonne étape de préparation. 

  La concentration devenait dure ces derniers temps, l'été se pointait, la chaleur également et la fin de la semaine approchait à grands pas. L'entrée en catégorie sénior n'était pas assurée pour toutes les filles du club et le doute commençait à s'installer dans ma tête, j'enchaînais les chutes, les erreurs, les échecs. J'avais besoin de me ressaisir, et le plus vite possible, pour ça, je pouvais compter sur mon entraîneur qui me fis remarquer, assez durement que je m'étais vraiment relâchée ces derniers temps. Ces mots restèrent dans ma mémoire et les prochaines exécutions de mes enchainements furent bien meilleures mais la compétition étaient dans 2 jours, ce n'était toujours pas suffisant, pour assurer ma victoire il me fallait un parfait contrôle de mes réceptions, surtout sur mon yurchenko double vrille, c'est la première fois que je le tenterais en compétition.

 


  Lors des derniers entrainements précédents les pré-nationales, mon travail fût fixé sur ces réceptions, et demain j'allais enfin savoir si mes efforts allaient être récompensés ... 

 

 

 


   


09/08/2012
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Gabby Douglas | Championne olympique 2012


07/08/2012
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Chapitre 1.

  Ce matin était frais, j'avais pour habitude de sortir le chien très tôt sous ordre de mes parents -je suis une fille plutôt obéissante-, mais aujourd'hui c'était différent. Ils ne m'avaient même pas réveillé, étaient partis avec la voiture du travail de ma mère, sans prévenir. Ce n'était pas leur genre, mes parents sont plutôt strictes, ne me laisse jamais seule sans prévenir ; j'étais un peu inquiète, je l'avoue. Mais ce matin j'étais seule, la maison était vide, aucun parent à l'horizon, je me sentais libre. Ce sentiment m'envahit complètement et je ne pus résister d'allumer la radio et de mettre le son au maximum. Je dansais, je chantais, pour une fois j'étais heureuse d'être libre ! Mais il ne fallut que quelques minutes pour qu'un voisin vienne se plaindre que je faisais trop de bruit. Ce monsieur était grand et blond avec un look de BCBG, et il mâchait impoliment son chewing-gum ; je ne pouvais rien dire, je n'avais pas le droit de faire autant de bruit. Je me suis donc exécutée à éteindre la radio, puis j'ai pris mon sac de sport, mon manteau, un peu d'argent, puis je suis sortie pour aller à mon entrainement de gym en laissant au préalable un mot expliquant que j'étais au gymnase pour ne pas inquiéter mes parents.

 

  J'avais était restreinte de prendre le bus pour aller au gymnase, heureusement que j'avais pris un peu d'argent. Arrivée devant le gymnase, j'avais dû attendre l'arrivée de mon entraineur, mademoiselle Collins, une femme avec des traits assez strictes, blonde aux cheveux longs, mais contrairement aux apparences, son amabilité dépasse nos espérances. Une fois la porte du gymnase ouverte, ma seule envie était de faire de la gym, je courus donc vers les vestiaires où la lumière s'alluma automatiquement. Autant dire tout de suite que le gymnase était vraiment grand et très bien équipé. Les jours de soleil, les rayons passant à travers les quelques fenêtres en hauteur, donnaient un très jolie rendu des couleurs de la salle, mais ce jour-là il pleuvait alors on pouvait entendre les gouttes d'eau ruisseler sur le toit de tôles. La gym était la seule façon de m'évader de ma vie monotone au foyer avec mes parents. N'étant point scolarisée dans un collège, mais à la maison, je n'avais pas beaucoup d'amis à part les filles de mon équipe. Ce sport est la seule chose que mes parents ont accepté de me payer, mais je rêve secrètement d'un jour pouvoir aller au lycée. 

  L'heure de l'entrainement avait sonné, aussi disciplinées qu'à l'habitude, les 5 filles de l'équipe, dont moi, s'alignèrent. L'échauffement pouvait commencer, laissant place à quelques bavardages par-ci, par là. Aujourd'hui était le premier jour de la dernière semaine d'entrainement avant les pré-nationales, une compétition d'autant plus importante pour chacune de nous, et pour cause, c'est la première étape pour avoir une place dans l'équipe sénior de l'année prochaine, une place aux côtés de Youna Dufournet, Anne Khum et toutes ces filles, le rêve de toutes gymnastes, mais avant tout il fallait s'entraîner le plus assidûment possible, à commencer par le travail des difficultés. Mademoiselle Collins me conseilla de travailler mes lâchers de barres et me demanda de faire un effort lorsque je rattrape la barre et d'éviter de trop cambrer mon dos. Elle promit que si je ne l'écoutais pas, je pouvais être sûre de passer deux heures sur le maintien de la posture. 

 


 


07/08/2012
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